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OBSEQUES
de M. le Président FERCOQ
4 Juillet 1842
Rouen
Homélie en forme d'épitaphe de Gustave ROULAND
MESSIEURS,
Je ne veux point vous entretenir de la vie publique du président Fercoq. D'autres voix ont fait entendre de nobles et sincères paroles pour rendre hommage au magistrat qui fut un modèle de travail, de science et de probité.
Au nom de ses amis les plus chers, au nom de ceux qui, pendant des années, ont partagé toutes ses joies et ses douleurs, laissez-moi dire ce qu'était le président Fercoq dans les relations intimes que la mort a si brisées.
Tout entier au sentiment de ses devoirs, il se serait cru coupable, s'il n'avait, chaque jour, continué les études qui rendaient son intelligence si sûre et si pénétrante. Il employait laborieusement ses loisirs. Dans le silence du cabinet, au milieu de ses livres, il était admirable de zéle et de persévérance, car il cherchait le juste et le vrai de toute l'énergie de ses facultés.
Homme de moeurs austères, de convictions pro-
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fondes et éclairées, il ne songeait jamais à se prévaloir de la supériorité morale et intellectuelle qui lui appartenait si justemant.
Il semblait s'ignorer lui-même! Il était bon, juste, probe, laborieux, sans vanité de coeur, non pour le monde dont il se souciait peu, mais parce qu'il voulait vivre de la vie de l'honnête homme, et qu'il mettait avant toutes choses le témoignage de sa raison et la satisfaction de sa conscience.
La bienveillance, la modération étaient les qualités éminentes de son caractère. Il fuyait les intrigues, les luttes et toutes les bruyantes manifestations d'une époque trop souvent agitée; mais, quand il croyait devoir faire aux circonstances le sacrifice de ses habitudes, nous savons, nous, confidents de ses plus secrètes impressions, avec quelle sincérité il plaçait ce qu'il jugeait être l'accomplissement d'un devoir sous la garantie de ses instincts d'ordre, de sagesse et d'amour du bien.
Jeune encore, à un âge où les hommes ne manquent ni de force ni d'avenir, il a succombé.
Nous l'avons vu s'éteindre sous la lente et fatale action d'un mal incurable.
II est mort comme le juste qui revient à Dieu, sans rien perdre de sa sérénité d'âme et au milieu des regrets de tous.
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Adieu, toi que nous aimions d'une vive et fraternelle affection.
Adieu, magistrat irréprochable, bon et loyal citoyen, ami fidèle et dévoué.
Adieu, Fercoq, adieu !
Les seules informations précises sont :
- Absence de prénom !!!
- Date des obsèques : 4 juillet 1842
- Décès "jeune encore" de "maladie incurable" !
- D'après la table des matières de l'ouvrage, ROULAND est à la cour Royale de Rouen de 1838 à 1842.