de Jean GARRIGUES
chez Armand Colin à Paris
en Octobre 2007
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ROULAND est cité pages 71, 80, 81 et 157.
"Les ministres de Napoléon III constituent l'élite du régime, choisie parmi ses hommes de confiance. ...
C'est surtout dans le personnel administratif de la monarchie de Juillet que Napoléon III choisit ses ministres, qui sont donc des techniciens compétents. D'anciens hauts fonctionnaires orléanistes comme ROUHER, BAROCHE, BILLAULT, devenu président du Corps législatif, DROUYN de LHUYS, ministre des Affaires étrangères, MAGNE, ministre des Travaux publics, ROULAND, ministre puis gouverneur de la Banque de France, sont devenus des bonapartistes fervents."
"En Février 1862, Ernest RENAN voit son cours au Collège de France suspendu par les autorités par ce qu'il a consacré sa leçon inaugurale à "cet homme incomparable nommé Jésus" ."
Note : C'est ROULAND qui a ouvert et fermé la chaire du Collège de France pour E. RENAN
... Néanmoins, Napoléon III maintient sur l'Eglise de France la tutelle de l'Etat instaurée par les Articles organiques de 1801, dans le droit fil des traditions anglicanes. ...
... Ministre de l'Instruction publique de 1856 à 1863, ROULAND freine la cléricalisation de l'enseignement.
... "2.4.Le contrôle des assemblées.
- Sénat et Conseil d'Etat. La désignation des conseillés d'Etat et des sénateurs par napoléon III lui assure la docilité de ses organes. Le Conseil d'Etat, chargé de la rédaction des lois, est avant tout une assemblée de grands commis de l'Etat qui fournira d'ailleurs une douzaine de ministres. Ses présidents successifs (BAROCHE de 1852 à 1860, ROUHER de 1860 à 1863, ROULAND de 1863 à 1864, puis VUITRY de 1864 à 1869) ont d'ailleurs rang de ministres." ...
Note : allusion à l'attentat dit de l'Opéra par Felice ORSINI et à la tentative d'assassinat de Napoléon III par Giusepe PIANORI. Pour ces deux affaires, ROULAND fut Procureur.
... "2.1.La fronde des cléricaux et de l'Eglise.
- L'enjeu scolaire. Dans l'enseignement par exemple, Napoléon III veut limiter l'influence du clergé catholique, affin de renforcer la tutelle étatique et de moderniser les enseignements. Dès 1854, il est revenu sur la loi FALOUX de 1850 en restaurant les grands rectorats et en confiant la nomination des instituteurs aux préfets. Le ministre ROULAND (1856-1863), succédant au conservateur FORTOUL, a autorisé l'instruction religieuse protestante et créé sept écoles normales d'instituteurs. Mais c'est surtout avec Victor DURUY (1863-1869) qu'est donné un coup d'arrêt à la poussé de l'enseignement congrégationniste qui s'était considérablement étendu depuis 1850." ...