"NAPOLEON III"

de Pierre MILZA

chez Perrin à Paris en Février 2004

*!*


  • "NAPOLEON III", de Pierre MILZA, chez PERRIN à Paris en Février 2004 ,
  • ROULAND est cité pages 264 et 375.

    1. Page : 264

      "Dès l'année suivante, pourtant, Napoléon III s'inquiète des progrès de l'ultramontanisme. Aussi décide-t-il à la mort de Fortoul, en 1856, de confier le ministère de l'Instruction publique à un catholique gallican, Gustave Rouland, avec mission de défendre les prérogatives de l'Etat en matière religieuse et universitaire. Rouland s'y emploie, d'abord avec modération puis avec une autorité croissante jusqu'à son départ en 1863. Il applique avec rigueur la législation sur les congrégations et celle qui réglemente les dons et legs afin de limiter la création de nouveaux établissements. Il rappelle l'interdiction faite aux établissements privés de prendre le titre de collèges et tente de s'opposer aux communes qui voudraient remplacer leur instituteur laïc par un clerc. Enfin il augmente substantiellement les crédits destinés à l'enseignement public."

    2. Page : 375

      "Face à cette offensive des défenseurs de Pie IX, le gouvernement impérial ne va pas tarder à réagir. De retour au ministère de l'Intérieur après deux ans de purgatoire, Billault s'emploie à poursuivre les abus de parole en chaire. Son successeur Delangle, désormais en charge de la Justice, incite les procureurs généraux à la sévérité. Des dizaines d'informations sont ouvertes contre des ecclésiastiques jugés turbulents, voire "subversifs". Quelques-unes aboutissent à des condamnations légères, mais qui n'en mécontentent pas moins leurs ouailles. Le ministre de l'Instruction publique et des Cultes Rouland, un catholique sincère mais de tendance gallicane, applique avec rigueur la législation sur les congrégations et celle qui réglemente les dons et les legs : ceci dans le but de freiner le développement de l'enseignement dispensé par des religieux. Le gouvernement nomme des évêques gallicans qui ne sont pas tous acceptés par le Saint-Siège. Au total, une politique qui, tout en s'appliquant à ne pas envenimer les rapports entre le pouvoir et l'institution ecclésiastique, se veut concordataire."